Hola les diables,
Oui, nous sommes toujours bel et bien vivants. La route depuis Esperanza, notre village au milieu des Andes, a été longue et par conséquent, notre silence aussi. Mais nous revoilà avec un bon paquet d’histoires au compteur : Accrochez-vous ! Depuis nos adieux aux enfants des montagnes, nous avons parcouru quelques 3500 km de routes montagneuses, dormi parfois le long de l’Océan pacifique, parfois à coté d’un fœtus de Lama, visité une merveille du monde pour nous et un ravin en ce qui concerne la camio’, traversé une frontière en 30 mini minutes, navigué sur le Lac Titicaca à bord d’un bateau plus que douteux, fait les frais de policiers boliviens …. On vous le disait, la route a été longue mais extraordinaire, évidemment.
Et maintenant, on prend le pari de vous raconter trois pays en quelques lignes.
Oui, nous sommes toujours bel et bien vivants. La route depuis Esperanza, notre village au milieu des Andes, a été longue et par conséquent, notre silence aussi. Mais nous revoilà avec un bon paquet d’histoires au compteur : Accrochez-vous ! Depuis nos adieux aux enfants des montagnes, nous avons parcouru quelques 3500 km de routes montagneuses, dormi parfois le long de l’Océan pacifique, parfois à coté d’un fœtus de Lama, visité une merveille du monde pour nous et un ravin en ce qui concerne la camio’, traversé une frontière en 30 mini minutes, navigué sur le Lac Titicaca à bord d’un bateau plus que douteux, fait les frais de policiers boliviens …. On vous le disait, la route a été longue mais extraordinaire, évidemment.
Et maintenant, on prend le pari de vous raconter trois pays en quelques lignes.
L’Equateur, terre de contrastes.
Ce qui est magique avec ce pays du milieu du monde, c’est que, pour une fois, on ne se voit pas contraint de faire 800 km par jour pour barboter dans la mer, admirer la montagne ou sentir l’humidité de l’Amazonie. Comme dirait un bon équatorien : « On déjeune à la plage, on dine au creux des montagnes et on finit la journée par un souper en Amazonie ». Nous, c’est devenu notre pays latino de référence quand on essaie d’expliquer la taille de la Belgique : « Siete vezes mas pequeño que Ecuador » (sept fois plus petit que l’Equateur). Alors, les enfants et les adultes ouvrent grand leurs yeux, incrédules, et partent dans un grand fou rire. Non, ce n’est pas un blague Amigo, en trois heures – et j’exagère à peine- nous allons du Nord au Sud en passant en par l’Est ou l’Ouest. Oh –s’exclament- ils avec un mélange d’appréhension et d’admiration bordé d’un regard bourré de curiosité.
Bref. Nous avons quitté nos Andes, un pull en lama sur les épaules, nos mini shorts rangés au fond de nos sacs et un bon jeans pour protéger nos gambettes pour les unes et nos zippettes bien zippées sur notre pantalon à zippettes pour l’autre. Il fait froid à 3600m et les gros nuages gorgés de pluies ne nous disent rien qui vaille. Perplexes, nous entamons nos premiers kilomètres vers la ruta del Sol, route légendaire le long des plages de l’Océan Pacifique. Et pourtant… Pourtant au fur et à mesure de notre chemin, les montagnes s’enverdissent d’arbres aux couleurs quelques peu amazoniennes, les nuages s’éclaircissent en passant du noir au gris, du gris au blanc pour finalement se perdre dans le ciel azur qui s’offre à nous. Les fruits dans les chariots de vendeurs de route prennent la couleur du soleil et nous voilà au pays des bananes. Les gens aussi ont des airs de caméléons, des enfants aux joues gercées par le froid, nous croisons leurs compatriotes à la peau tannée par le soleil du Sud. C’est les vacances (dans les vacances, on l’admet) et on profite de quelques jours pour nous baigner dans les eaux bleues de la côte et planter notre tente entre deux palmiers. Au diable les clichés, il n’y a rien de pire que des nuits sur la plage à trois dans une tente de deux avec les moustiques, la chaleur et les milliers de grains de sables comme nouveaux compagnons. On dormait décidément beaucoup mieux en altitude et avec nos polards. Sur la ruta del Sol, on retrouve nos amis français, rencontrés au sud du Pérou, et c’est l’occasion de renflouer notre team pour une ou deux chouettes soirées avant de redescendre vers le Pérou et de commencer notre boucle vers le Sud. Le Nord, c’est bel et bien finit.
Bref. Nous avons quitté nos Andes, un pull en lama sur les épaules, nos mini shorts rangés au fond de nos sacs et un bon jeans pour protéger nos gambettes pour les unes et nos zippettes bien zippées sur notre pantalon à zippettes pour l’autre. Il fait froid à 3600m et les gros nuages gorgés de pluies ne nous disent rien qui vaille. Perplexes, nous entamons nos premiers kilomètres vers la ruta del Sol, route légendaire le long des plages de l’Océan Pacifique. Et pourtant… Pourtant au fur et à mesure de notre chemin, les montagnes s’enverdissent d’arbres aux couleurs quelques peu amazoniennes, les nuages s’éclaircissent en passant du noir au gris, du gris au blanc pour finalement se perdre dans le ciel azur qui s’offre à nous. Les fruits dans les chariots de vendeurs de route prennent la couleur du soleil et nous voilà au pays des bananes. Les gens aussi ont des airs de caméléons, des enfants aux joues gercées par le froid, nous croisons leurs compatriotes à la peau tannée par le soleil du Sud. C’est les vacances (dans les vacances, on l’admet) et on profite de quelques jours pour nous baigner dans les eaux bleues de la côte et planter notre tente entre deux palmiers. Au diable les clichés, il n’y a rien de pire que des nuits sur la plage à trois dans une tente de deux avec les moustiques, la chaleur et les milliers de grains de sables comme nouveaux compagnons. On dormait décidément beaucoup mieux en altitude et avec nos polards. Sur la ruta del Sol, on retrouve nos amis français, rencontrés au sud du Pérou, et c’est l’occasion de renflouer notre team pour une ou deux chouettes soirées avant de redescendre vers le Pérou et de commencer notre boucle vers le Sud. Le Nord, c’est bel et bien finit.
Le Pérou, Encore et toujours.
Ce ne sera que la cinquième fois que nous passons une frontière péruvienne. Une frontière sans histoire et nous voilà au pays des lamas, du ceviche (plat typique à base de poisson cru, trop bon) et de Rosa. Il nous reste 1500 kilomètres avant la frontière bolivienne et on compte bien en profiter pour jeter un regard à ce fameux Machu Picchu et aux merveilles qui l’entourent. Les Cd’s tournent en boucle et commencent tout doucement à être rayés : Jean–Jacques a toujours la quote, Céline aussi à nos heures chantantes. On a squatté par mal de terrasses avec James Deano et on devient incollables niveau rap français. Et puis, quand les montagnes et les paysages suffisent à nos conversations, on jongle entre les autres pistes alors on en profite pour vous dire : Merci les copains, vos Cd’s sont devenus notre quatrième irremplaçable passager et notre fierté devant les autostoppeurs. Après 700 km/ jour, vers 17h ou 18h, quand la nuit tombe, on arrête la camio et on construit notre maison dans un jardin, près d’une rivière mais par précaution, jamais très loin des humains. Pour l’histoire, on s’est déjà retrouvé à dormir à coté de la paillasse d’un charmant fermier et de dizaines de sac de pommes de terre à roupiller dans sa chaumière au rythme de ses ronflements.
Première étape avant le Machu Picchu, Ayacucho. Ville au cœur des montagnes ou nous logeons chez Julio, charmant petit aubergiste tout en reprenant notre souffle avant d’entamer la longue et sinueuse route vers Cuzco, loin de s’imaginer la journée qui nous attend…
La route commence silencieusement par un lever de soleil qu’aucun de nous n’ose déranger. On arrête la camio, le temps de l’immortaliser dans nos boîtiers magiques et on repart, confiants vers Cuzco. Petit à petit, la route se dégrade et au Y, on choisit la route de gauche sous le conseil judicieux d’une passante en jupe colorée et cheveux tressés, mauvais choix. La route sera plus longue mais tous les chemins mènent à Rome. A 20 à l’heure, sous une drache nationale, on tente patiemment d’éviter les trous, les bosses et les failles géologiques tout en espérant voir le bout. Une petite heure plus tard, alors qu’on essaye d’éviter un camion sans scrupule, on dévie légèrement vers la droite. Un peu trop apparemment... nos regards interrogateurs se croisent quand la voiture fait un léger mouvement vers le bas. Nous voilà dans le ravin (certains diront un fossé mais l’histoire retiendra un ravin. Ok, un grand fossé alors) et dans de sacrés beaux draps. Quelques petites tentatives plus loin, une seconde roue coincée entre la boue, les arbres et le vide et nos trois mines déconfites sous la drache en train d’analyser la situation, arrive la première (et seule) voiture. Deux frères péruviens en descendent et décident de mettre tout en œuvre pour nous sortir de là. Ils ont l’air confiants, nous pas. Sans câble et vu la situation, on n’est pas prêt de s’en tirer alors il faut faire un aller retour au village pour amener des pioches et… construire une route avec des tours de cailloux sous nos roues. On vous l’avoue, jusqu’au résultat, on n’a pas vraiment conceptualisé leur idée mais… une bonne heure de labeur plus tard, sous un léger coup d’accélérateur, la voiture sort indemne du ravin. Mais la route n’est pas finie. Vers 17h quand la nuit commence à tomber, on aperçoit enfin au loin, la ville qui nous servira d’auberge. Le tarmac n’est pas loin et bientôt, on oubliera cette route infinie. Ca, c’est sans se douter de ce qui nous attend au prochain tournant : un camion de pomme de terre étalé de tout son long barre la route et à moins de rouler sur ses montagnes de sacs de tubercules, impossible de passer. Il faut rebrousser chemin et repartir pour des heures de routes de montagne et descendre par un autre versant. La nuit tombe, il fait noir et la voiture glisse et patine. On retient notre souffle et on lâche un sacré soupir décontracté quand la route d’asphalte apparaît, enfin. Cuzco, ce sera pour demain.
Et Cuzco valait bien l’aventure. Le Machu Picchu et l’aura Inca qu’il inspire méritait le détour. En passant, on en profite pour passer chez Ana-Maria, péruvienne engagée pour sa ville, pour les petits et grands et pour l’amour (elle insiste). Tous les trois, nous sommes touchés par les regards perdus des anciens que nous croisons dans les couloirs du home. Inscrite sur leurs corps, la vie parait très longue et fatigante. Ensuite, nous filons dans le haut de la ville et Ana-Maria nous emmène à la rencontre des femmes battues et de leurs enfants. Encore un peu grandis et en admiration devant l’énergie de Ana-Maria, nous lui laissons quelques sacs de jouets (dont Sébastian, 6 ans, petit équatorien de notre route avait déchargé de sa salle de jeux en faveur de notre coffre magique) et partons à la rencontre de la terre bolivienne et de ses habitants.
Première étape avant le Machu Picchu, Ayacucho. Ville au cœur des montagnes ou nous logeons chez Julio, charmant petit aubergiste tout en reprenant notre souffle avant d’entamer la longue et sinueuse route vers Cuzco, loin de s’imaginer la journée qui nous attend…
La route commence silencieusement par un lever de soleil qu’aucun de nous n’ose déranger. On arrête la camio, le temps de l’immortaliser dans nos boîtiers magiques et on repart, confiants vers Cuzco. Petit à petit, la route se dégrade et au Y, on choisit la route de gauche sous le conseil judicieux d’une passante en jupe colorée et cheveux tressés, mauvais choix. La route sera plus longue mais tous les chemins mènent à Rome. A 20 à l’heure, sous une drache nationale, on tente patiemment d’éviter les trous, les bosses et les failles géologiques tout en espérant voir le bout. Une petite heure plus tard, alors qu’on essaye d’éviter un camion sans scrupule, on dévie légèrement vers la droite. Un peu trop apparemment... nos regards interrogateurs se croisent quand la voiture fait un léger mouvement vers le bas. Nous voilà dans le ravin (certains diront un fossé mais l’histoire retiendra un ravin. Ok, un grand fossé alors) et dans de sacrés beaux draps. Quelques petites tentatives plus loin, une seconde roue coincée entre la boue, les arbres et le vide et nos trois mines déconfites sous la drache en train d’analyser la situation, arrive la première (et seule) voiture. Deux frères péruviens en descendent et décident de mettre tout en œuvre pour nous sortir de là. Ils ont l’air confiants, nous pas. Sans câble et vu la situation, on n’est pas prêt de s’en tirer alors il faut faire un aller retour au village pour amener des pioches et… construire une route avec des tours de cailloux sous nos roues. On vous l’avoue, jusqu’au résultat, on n’a pas vraiment conceptualisé leur idée mais… une bonne heure de labeur plus tard, sous un léger coup d’accélérateur, la voiture sort indemne du ravin. Mais la route n’est pas finie. Vers 17h quand la nuit commence à tomber, on aperçoit enfin au loin, la ville qui nous servira d’auberge. Le tarmac n’est pas loin et bientôt, on oubliera cette route infinie. Ca, c’est sans se douter de ce qui nous attend au prochain tournant : un camion de pomme de terre étalé de tout son long barre la route et à moins de rouler sur ses montagnes de sacs de tubercules, impossible de passer. Il faut rebrousser chemin et repartir pour des heures de routes de montagne et descendre par un autre versant. La nuit tombe, il fait noir et la voiture glisse et patine. On retient notre souffle et on lâche un sacré soupir décontracté quand la route d’asphalte apparaît, enfin. Cuzco, ce sera pour demain.
Et Cuzco valait bien l’aventure. Le Machu Picchu et l’aura Inca qu’il inspire méritait le détour. En passant, on en profite pour passer chez Ana-Maria, péruvienne engagée pour sa ville, pour les petits et grands et pour l’amour (elle insiste). Tous les trois, nous sommes touchés par les regards perdus des anciens que nous croisons dans les couloirs du home. Inscrite sur leurs corps, la vie parait très longue et fatigante. Ensuite, nous filons dans le haut de la ville et Ana-Maria nous emmène à la rencontre des femmes battues et de leurs enfants. Encore un peu grandis et en admiration devant l’énergie de Ana-Maria, nous lui laissons quelques sacs de jouets (dont Sébastian, 6 ans, petit équatorien de notre route avait déchargé de sa salle de jeux en faveur de notre coffre magique) et partons à la rencontre de la terre bolivienne et de ses habitants.
Et finalement, La Bolivie.
Elle nous impressionne d’entrée par son imposant lac Titicaca que nous longeons au prix d’une petite corruption, nos premiers frais face à l’amabilité bolivienne particulière. Première étape : La Paz où nous rejoignons Fanny, Damien (cfr. Pérou et Rosa), Mattéo et Alex pour partir sur les pas des Incas. Là où nous portons vainement quelques malheureux kilo’s, les précédents étaient chargé d’or et marchaient pendant des heures sur ces chemins montagneux. On en prend plein la figure niveau paysage. De retour en ville, quelques courbatures en plus, on reprend la route vers le lac Titicaca et l’Isla del Sol. Tout est bleu, c’est grandiose. Le jour, il y a le soleil, le lac et les montagnes en fond d’écran. Le soir, les étoiles et la lune prennent le relais. Ensuite, on reprend la route et notre Nissan traverse le lac Titicaca sur une plaque en bois. Cette fois, il est l'heure de partir vers Cochabamba où nous attend impatiemment notre projet #4. D'accord, on y est déjà depuis un moment mais … chaque article en son temps. Il est grand temps pour nous de repasser aux choses sérieuses.
La route était décidément très longue, le compteur indique les 17 469 km, et elle n’est pas encore finie. Bientôt 5 mois sur la terre des montagnes depuis laquelle on pense encore et toujours à vous. On espère que les exams se sont bien passés pour les uns et que vos boulots vous rendent heureux pour les autres. Profitez-bien de l’effervescence noire jaune rouge qui semble vous entourer en ce moment. D’ici, nous sommes nos plus fiers ambassadeurs. Vamos Belgica !
Abrazos,
Ad, Nat et Tom
La route était décidément très longue, le compteur indique les 17 469 km, et elle n’est pas encore finie. Bientôt 5 mois sur la terre des montagnes depuis laquelle on pense encore et toujours à vous. On espère que les exams se sont bien passés pour les uns et que vos boulots vous rendent heureux pour les autres. Profitez-bien de l’effervescence noire jaune rouge qui semble vous entourer en ce moment. D’ici, nous sommes nos plus fiers ambassadeurs. Vamos Belgica !
Abrazos,
Ad, Nat et Tom