Hola amigos,
Nous revoilà avec une bonne tartine de nouvelles, sans doute une des dernières… En effet, le compte à rebours est lancé, dans 10 jours nous retrouverons notre plat pays qui est le nôtre, on trépigne de tous vous revoir. Mais avant cela, on profite de nos derniers jours sur ce beau continent.
Nos dernières lignes vous avaient laissés à Cochabamba. Depuis lors, pas mal de chemin à été parcouru. Après en avoir pris plein les yeux en Bolivie, que ce soit à Sucre, capitale historique du pays, à Potosi et son Cerro Rico regorgeant d’argent exploité encore aujourd’hui par d’innombrables mineurs dans des conditions relevant d’une autre époque ou à Uyuni et ses altiplanos aux milles et une couleurs, ses flamands roses, ses volcans et son célèbre salar, nous quittons le pays, vamos Argentina !
Le passage de frontière sera long et ponctué de boutades une fois notre nationalité dévoilée… Eh oui, la Belgique affrontera le pays du dieu Messi dans deux jours et ici, le foot, qu’on se le dise, c’est une religion (pour l’anecdote, il se dit des argentins que ceux-ci ont trois dieux : Le Pape François (qui est argentin au cas où, où comme nous, vous auriez omis ce détail), Maradona et Messi… mouais). Ils sont sûrs d’eux, on rentre dans leur jeu, que le meilleur gagne. Malheureusement, on connait le dénouement, on le vit en directe à Corrientes, petite ville du Nord. La journée est froide et pluvieuse (signe du sort ?!), les klaxons résonnent dans toute la ville… Bon, au moins, on aura la chance de vivre la finale en Argentine, et vu leur engouement, ça promet une sacré ambiance. Et en effet, niveau ambiance, on a été gâté. Au cœur de Buenos Aires pour l’occasion, comme à peu près 100.000 argentins, nous serons forcés de nous éloigner du centre et de nous réfugier dans un bar du troisième âge histoire d’avoir une chance de voir le match. Bon, avec nos trois têtes blondes, on a bien vite quitté le centre après le match car les soupçons quant à nos éventuelles origines germaniques nous ont quasi valu une belle bagarre.
Revenons en à nos moutons, nous passons donc la frontière et entrons dans les pays des asados (bbq), du vin, des gauchos, du dulce de leche et des empanadas… L’Argentine nous conquit tout de suite de par sa gastronomie, ses paysages et ses adorables habitants. Après le Pérou et la Bolivie, nous avons l’impression de nous retrouver un peu comme à la maison.
Malheureusement, notre arrivée en Argentine est aussi marquée par une mauvaise nouvelle qui change le cours de notre voyage. Le 10 juillet, en route vers Buenos Aires, sans pouvoir vraiment l’expliquer, nous perdons le contrôle de la voiture. Nous sommes sur une autoroute à deux bandes, nous nous retrouvons sur la berme centrale, nous entrons de plein fouet dans la barrière métallique, c’est l’accident. Nous sommes sous le choc, mais nous relativisons en disant que nous avons évité le pire. Cela faisait partie des risques du voyage, on est déçus, tristes et désolés, la voiture n’est plus, mais le voyage continue… Les malles de Pour une histoire sont intransportables en bus, alors la police nous propose de faire don de marqueurs, de livres et de crayons de couleurs à l’école du village. On quitte Petit Prince et compagnie, un peu nostalgiques mais heureux du nouveau voyage qui les attend.
C’est donc en bus, chargés comme des baudets, que nous arrivons à Buenos Aires, pour deux nouvelles semaines de projets. La ville a des allures de Paris (les parisiens en moins mais les porteños en plus, comme les surnomment les habitants des autres régions) on s’y sent tout de suite bien. Nous sommes accueillis par Matias, argentin rencontré au tout début de notre voyage à Santiago. Lui et son papa nous ouvrirons les portes de leur maison, petite garçonnière où il fait bon vivre.
Venons-en maintenant à la partie projet. Trouver une association à Buenos Aires n’a pas été chose facile. C’est après maintes coups de fil passés et mails envoyés que nous rencontrerons pour finir Marine, jeune française de 23 ans coordinatrice dans plusieurs organisations sur place. Celle-ci nous mettra en contact avec un comedor d’un quartier défavorisé de la ville où nous pourrons, normalement, entrer en contact avec des enfants. C’est donc notre sac chargé de notre matos que nous nous rendons à « la Boca » lundi. L’ambiance est chaleureuse, les volontaires plein d’énergie… mais, malheureusement, les enfants assez peu nombreux. L’idée principale de cette association est de fournir plus de 150 repas gratuits par jours aux personnes dans le besoin, mais c’est également un endroit où les enfants peuvent venir faire leurs devoirs après leur journée d’école. Apparemment, cette partie là ne tourne pas vraiment… deux enfants sont présents, tant pis, nous nous contenterons quand même « Capitan Clase » et l’histoire des enfants rencontrés sur le chemin à Santiago et Alexis qui entrerons assez vite dans le projet. Nous ferons cinq jours d’activités avec nos deux garnements. Chaque jour, nous parlons d’un pays par lequel nous sommes passés, en commençant par leur raconter la partie du conte écrite par les enfants du pays en question, et en leur montrant des photos, des dessins de nos petits héros ensuite. Pour l’anecdote, le jour où nous parlons de la Belgique, nous cuisinerons avec eux le fameux gâteau aux petits beurres, qui, on vous l’assure, à même la quote de ce côté du globe. Le soir, après notre activité, nous aiderons les volontaires à servir les repas ce qui nous vaudra de chouette moment d’échange avec les gens du quartier.
Ceci dit, il nous reste encore quelques jours à passer à Santiago et l’envie de trouver un projet avec un peu plus d’enfants nous motive à reprendre nos envois de mails et nos passages de coups de fil. C’est de nouveau via un ami d’ami que nous entrerons en contact avec la « Fundacion Natali Dafne Flexer » et Gloria, sa super coordinatrice. Cette fondation est active dans le domaine des enfants atteints de cancer. Une de ses actions est d’ouvrir des maisons près des hôpitaux de plusieurs villes d’Argentine où enfants et parents peuvent venir passer le temps en attendant le résultat d’un examen, l’effet d’un traitement ou le temps d’une consultation. Des activités y sont organisées afin que ces petits bouts puissent sortir un peu de leur quotidien en jouant avec les volontaires. Gloria nous accueille pleine d’enthousiasme et nous propose de venir raconter nos histoires dans deux de ses maisons, chaque jours. Le projet devra être adapté, les enfants présents changent tous les jours et notre petit programme en 5 jours ne pourra pas vraiment être mis en place, mais le projet nous touche, l’énergie des volontaires nous motive et le sourire de ces petits nous encourage à relever le défi.
Pendant cinq jours, nous déploierons donc notre carte du monde et conterons notre conte aux différents enfants présents. Pas de doute, ce sont des enfants comme les autres, avec de l’énergie à revendre, une imagination débordante, une incroyable curiosité et plein d’affection à offrir. Une belle leçon de vie de voir la force et le positivisme de ces familles, et à nouveau, une expérience super enrichissante pour nous. Et avant de laisser derrière nous tous ces valeureux petits combattants et l’équipe qui les entoure, Pour une histoire fait son dernier gros don. Sous forme de briques symboliques cette fois, vous participez à la construction d’une maison plus spacieuse, plus chaleureuse (si c’est possible) et surtout plus adaptée aux soins, aux enfants et aux parents.
Nous quittons donc Buenos Aires plein de nouveaux souvenirs et avec un conte presque bouclé. Il nous reste une dernière étape : Santiago de Chile et les enfants de la Biblioteca Popular avec qui nous avons commencé le voyage. Nous trépignons de les revoir et de leur montrer le chemin parcouru par leur petit héro (Capitan Clase). Après avoir découvert Cordoba et Mendoza, c’est demain que nous prendrons un ultime bus, direction Santiago… Cela nous fait bizarre de revenir là où tout à commencé, on redoute et on est impatients à la fois.
On vous laisse et on vous dit à très bientôt, vraiment cette fois J
On vous embrasse.
Ad, Nat et Tom
Nous revoilà avec une bonne tartine de nouvelles, sans doute une des dernières… En effet, le compte à rebours est lancé, dans 10 jours nous retrouverons notre plat pays qui est le nôtre, on trépigne de tous vous revoir. Mais avant cela, on profite de nos derniers jours sur ce beau continent.
Nos dernières lignes vous avaient laissés à Cochabamba. Depuis lors, pas mal de chemin à été parcouru. Après en avoir pris plein les yeux en Bolivie, que ce soit à Sucre, capitale historique du pays, à Potosi et son Cerro Rico regorgeant d’argent exploité encore aujourd’hui par d’innombrables mineurs dans des conditions relevant d’une autre époque ou à Uyuni et ses altiplanos aux milles et une couleurs, ses flamands roses, ses volcans et son célèbre salar, nous quittons le pays, vamos Argentina !
Le passage de frontière sera long et ponctué de boutades une fois notre nationalité dévoilée… Eh oui, la Belgique affrontera le pays du dieu Messi dans deux jours et ici, le foot, qu’on se le dise, c’est une religion (pour l’anecdote, il se dit des argentins que ceux-ci ont trois dieux : Le Pape François (qui est argentin au cas où, où comme nous, vous auriez omis ce détail), Maradona et Messi… mouais). Ils sont sûrs d’eux, on rentre dans leur jeu, que le meilleur gagne. Malheureusement, on connait le dénouement, on le vit en directe à Corrientes, petite ville du Nord. La journée est froide et pluvieuse (signe du sort ?!), les klaxons résonnent dans toute la ville… Bon, au moins, on aura la chance de vivre la finale en Argentine, et vu leur engouement, ça promet une sacré ambiance. Et en effet, niveau ambiance, on a été gâté. Au cœur de Buenos Aires pour l’occasion, comme à peu près 100.000 argentins, nous serons forcés de nous éloigner du centre et de nous réfugier dans un bar du troisième âge histoire d’avoir une chance de voir le match. Bon, avec nos trois têtes blondes, on a bien vite quitté le centre après le match car les soupçons quant à nos éventuelles origines germaniques nous ont quasi valu une belle bagarre.
Revenons en à nos moutons, nous passons donc la frontière et entrons dans les pays des asados (bbq), du vin, des gauchos, du dulce de leche et des empanadas… L’Argentine nous conquit tout de suite de par sa gastronomie, ses paysages et ses adorables habitants. Après le Pérou et la Bolivie, nous avons l’impression de nous retrouver un peu comme à la maison.
Malheureusement, notre arrivée en Argentine est aussi marquée par une mauvaise nouvelle qui change le cours de notre voyage. Le 10 juillet, en route vers Buenos Aires, sans pouvoir vraiment l’expliquer, nous perdons le contrôle de la voiture. Nous sommes sur une autoroute à deux bandes, nous nous retrouvons sur la berme centrale, nous entrons de plein fouet dans la barrière métallique, c’est l’accident. Nous sommes sous le choc, mais nous relativisons en disant que nous avons évité le pire. Cela faisait partie des risques du voyage, on est déçus, tristes et désolés, la voiture n’est plus, mais le voyage continue… Les malles de Pour une histoire sont intransportables en bus, alors la police nous propose de faire don de marqueurs, de livres et de crayons de couleurs à l’école du village. On quitte Petit Prince et compagnie, un peu nostalgiques mais heureux du nouveau voyage qui les attend.
C’est donc en bus, chargés comme des baudets, que nous arrivons à Buenos Aires, pour deux nouvelles semaines de projets. La ville a des allures de Paris (les parisiens en moins mais les porteños en plus, comme les surnomment les habitants des autres régions) on s’y sent tout de suite bien. Nous sommes accueillis par Matias, argentin rencontré au tout début de notre voyage à Santiago. Lui et son papa nous ouvrirons les portes de leur maison, petite garçonnière où il fait bon vivre.
Venons-en maintenant à la partie projet. Trouver une association à Buenos Aires n’a pas été chose facile. C’est après maintes coups de fil passés et mails envoyés que nous rencontrerons pour finir Marine, jeune française de 23 ans coordinatrice dans plusieurs organisations sur place. Celle-ci nous mettra en contact avec un comedor d’un quartier défavorisé de la ville où nous pourrons, normalement, entrer en contact avec des enfants. C’est donc notre sac chargé de notre matos que nous nous rendons à « la Boca » lundi. L’ambiance est chaleureuse, les volontaires plein d’énergie… mais, malheureusement, les enfants assez peu nombreux. L’idée principale de cette association est de fournir plus de 150 repas gratuits par jours aux personnes dans le besoin, mais c’est également un endroit où les enfants peuvent venir faire leurs devoirs après leur journée d’école. Apparemment, cette partie là ne tourne pas vraiment… deux enfants sont présents, tant pis, nous nous contenterons quand même « Capitan Clase » et l’histoire des enfants rencontrés sur le chemin à Santiago et Alexis qui entrerons assez vite dans le projet. Nous ferons cinq jours d’activités avec nos deux garnements. Chaque jour, nous parlons d’un pays par lequel nous sommes passés, en commençant par leur raconter la partie du conte écrite par les enfants du pays en question, et en leur montrant des photos, des dessins de nos petits héros ensuite. Pour l’anecdote, le jour où nous parlons de la Belgique, nous cuisinerons avec eux le fameux gâteau aux petits beurres, qui, on vous l’assure, à même la quote de ce côté du globe. Le soir, après notre activité, nous aiderons les volontaires à servir les repas ce qui nous vaudra de chouette moment d’échange avec les gens du quartier.
Ceci dit, il nous reste encore quelques jours à passer à Santiago et l’envie de trouver un projet avec un peu plus d’enfants nous motive à reprendre nos envois de mails et nos passages de coups de fil. C’est de nouveau via un ami d’ami que nous entrerons en contact avec la « Fundacion Natali Dafne Flexer » et Gloria, sa super coordinatrice. Cette fondation est active dans le domaine des enfants atteints de cancer. Une de ses actions est d’ouvrir des maisons près des hôpitaux de plusieurs villes d’Argentine où enfants et parents peuvent venir passer le temps en attendant le résultat d’un examen, l’effet d’un traitement ou le temps d’une consultation. Des activités y sont organisées afin que ces petits bouts puissent sortir un peu de leur quotidien en jouant avec les volontaires. Gloria nous accueille pleine d’enthousiasme et nous propose de venir raconter nos histoires dans deux de ses maisons, chaque jours. Le projet devra être adapté, les enfants présents changent tous les jours et notre petit programme en 5 jours ne pourra pas vraiment être mis en place, mais le projet nous touche, l’énergie des volontaires nous motive et le sourire de ces petits nous encourage à relever le défi.
Pendant cinq jours, nous déploierons donc notre carte du monde et conterons notre conte aux différents enfants présents. Pas de doute, ce sont des enfants comme les autres, avec de l’énergie à revendre, une imagination débordante, une incroyable curiosité et plein d’affection à offrir. Une belle leçon de vie de voir la force et le positivisme de ces familles, et à nouveau, une expérience super enrichissante pour nous. Et avant de laisser derrière nous tous ces valeureux petits combattants et l’équipe qui les entoure, Pour une histoire fait son dernier gros don. Sous forme de briques symboliques cette fois, vous participez à la construction d’une maison plus spacieuse, plus chaleureuse (si c’est possible) et surtout plus adaptée aux soins, aux enfants et aux parents.
Nous quittons donc Buenos Aires plein de nouveaux souvenirs et avec un conte presque bouclé. Il nous reste une dernière étape : Santiago de Chile et les enfants de la Biblioteca Popular avec qui nous avons commencé le voyage. Nous trépignons de les revoir et de leur montrer le chemin parcouru par leur petit héro (Capitan Clase). Après avoir découvert Cordoba et Mendoza, c’est demain que nous prendrons un ultime bus, direction Santiago… Cela nous fait bizarre de revenir là où tout à commencé, on redoute et on est impatients à la fois.
On vous laisse et on vous dit à très bientôt, vraiment cette fois J
On vous embrasse.
Ad, Nat et Tom