3.Ayuda Directa 2014 HD from Adeline Cooreman on Vimeo.
Nous étions donc à Quito…. Ville de lumière, d’âpres notre nouveau meilleur ami, le Routard. Mwai, a ver. Notre valeureuse Nissan s’est pris sa première raclée de grêlons, a connu ses premières griffes et surtout a fait ses premières brasses sous une drache nationale comme on en a rarement (jamais, en fait) connu. Heureusement, l Ecuador nous étonne de jour en jour par son avance comparée à son ami du Sud, le Pérou, et les routes sont im-pe-ccables et franchement superbes. Et puis… évidemment, on est prudent. A tour de rôle, pilotes à nos heures, nous avons donc pris la routes de Esperanza, village Quechua dans les montagnes andines : ce projet nous mène au cœur d’endroits fabuleux, on adore ca.
Esperanza, c’est à peu prés une cinquantaine de familles et un paquet d’enfants – on a vite arrêté de s’étonner quand un petit Quechua nous parle de ces 7 frères et sœurs - qui vivent en communauté au cœur et sur les flancs des montagnes. Nous sommes reçus, comme des rois, dans notre nouveau palace : un quelques mètres carrés (franchement pas beaucoup…) où se juxtapose une jolie construction de lits superposés, une petite cuisine de fortune, une grande table en bois et les huit volontaires dont nous trois. Un sacré puzzle vous en conviendrez. Quand on ouvre la porte, les champs nous font face au loin et une dizaine de marches nous séparent de la cour de recréation, de la petite école, du cybercafé, de la bibliothèque, de l’église, de la banque et de la tienda. C’est ici que tout se passe matin, midi et soir, sous l’œil bienveillant de Michele.
Michele, c’est un peu notre Rosa équatorienne, sauf qu’il est italien. Facile non ? Il y a une dizaine d’années, pris d’une envie de voyager et surtout de ‘se bouger’, Michele, prend congé de ses collègues banquiers et part arpenter l’Amérique du Sud à la recherche d’un nouveau projet de vie. Il lache son sac à Esperanza, charmé par la dynamique de la communauté, et ne le reprend plus. Ayuda Directa est alors né. Petit à petit, Michele et le réseau de volontaires créé depuis donne un coup de pouce au développement de la communauté tout en essayant de la rendre indépendante (microcrédit, nouvelle fromagerie, parrainage d’enfants, accès à internet,..). Belle leçon pour chacun de nous en tous cas.
7h30, la sonnette (enfin, nous, on n’a pas encore très bien défini si ça se rapprochait plus d’une alarme incendie ou d’une ambulance en pleine course) de l’école sonne et les enfants dévalent la montagne à toute allure, pareil pour ceux qui la montent. Alors, Michele nous prépare un bon café italien et une dizaine de petites mains abîmées par le froid et pleine de terre s’acharnent sur notre pauvre porte en bois. En bottes, les cheveux en pétard (l’expression ne peut venir que d’eux), le pull d’uniforme déchiré sous leur poncho encrassé, le pantalon troué et les joues hyper gercées, les 70 écoliers se lancent dans un grand moment : l’hymne national. De nos marches d’escaliers, on rêve de les tartiner d’un bon paquet de crème bleue Nivea pour les soulager et on se rend compte a quel point, nous sommes – parfois un peu trop- surprotégés. Ces petits quechuas nous impressionnent par leur envie d'apprendre, leur politesse, leur énergie, leur force et leur résistance au froid, à la fatigue, au mal, au lever matinal et glacial - pour aller soigner les bêtes à 5h du matin ou s'occuper de la smala avant de marcher pour aller à l'école-, à l’altitude et au dénivelé, à la saleté, et aux conditions qui les entourent, le tout en souriant. Petite anecdote: Ad et Nat ont eu leur premier cours d'épluchage de tomates par une joyeuse bande de fillettes de 6 ans. Alors que leur couteau de la taille de leur avant bras, pelait 5 tomates, Ad et Nat, honteuses, en étaient toujours à leur première.
Bon, et Pour une histoire là-dedans ? Et bien, encore une fois on s’adapte et le projet progresse en devenant de plus en plus intéressant. Nous sommes loin de la poblacion de Santiago et des cerros de Lima, ici, les enfants, sous leurs airs de Gavroche, sont beaucoup plus dociles et avides d’apprentissage. Deux fois par jour, pendant une heure – de nouveau, on aimerait faire plus, mais les heures d’écoles sont trop précieuses que pour en voler d’avantage - des petits groupes de 7 à 10 parcourent avec nous la carte du monde et rencontrent les enfants de notre voyage. Cette fois, ca marche ! Notre capitan Clasè a fait un bon bout de chemin depuis ses premiers chapitres en Belgique, l’histoire commence à prendre forme et notre héro à lunettes est un incroyable génie pour parler aux enfants. Bref, Pour une histoire prend tout son sens.
Par ailleurs, notre camio’ y a laissé une partie de ses plumes : tous les livres scolaires sont désormais entre les mains des professeurs de la Cordillère et nous, on se sent plus légers…
Maintenant, il est temps de redescendre sur terre de quelques 3000 mètres, de laisser la comunidad et ses délicieux fromages aux soins de Secundo, Nicolàs, Juan Pablo, José, Michele, Daniele et tous les autres, de dire au revoir à ses incroyables niños, et de prendre la route vers la Bolivie en passant une ultime fois par le Pérou tout en longeant la côte équatorienne. La vie est dure…
Ah oui, pour info, Adeline a accepté de se faire rebaptisée Anita par les enfants après un milliard de tentatives pour leur faire prononcer son prénom. En vain.
Et puis, devinez quoi ? On pense encore et éternellement à vous,
Abrazos,
Anita, Nat et Tom.
Esperanza, c’est à peu prés une cinquantaine de familles et un paquet d’enfants – on a vite arrêté de s’étonner quand un petit Quechua nous parle de ces 7 frères et sœurs - qui vivent en communauté au cœur et sur les flancs des montagnes. Nous sommes reçus, comme des rois, dans notre nouveau palace : un quelques mètres carrés (franchement pas beaucoup…) où se juxtapose une jolie construction de lits superposés, une petite cuisine de fortune, une grande table en bois et les huit volontaires dont nous trois. Un sacré puzzle vous en conviendrez. Quand on ouvre la porte, les champs nous font face au loin et une dizaine de marches nous séparent de la cour de recréation, de la petite école, du cybercafé, de la bibliothèque, de l’église, de la banque et de la tienda. C’est ici que tout se passe matin, midi et soir, sous l’œil bienveillant de Michele.
Michele, c’est un peu notre Rosa équatorienne, sauf qu’il est italien. Facile non ? Il y a une dizaine d’années, pris d’une envie de voyager et surtout de ‘se bouger’, Michele, prend congé de ses collègues banquiers et part arpenter l’Amérique du Sud à la recherche d’un nouveau projet de vie. Il lache son sac à Esperanza, charmé par la dynamique de la communauté, et ne le reprend plus. Ayuda Directa est alors né. Petit à petit, Michele et le réseau de volontaires créé depuis donne un coup de pouce au développement de la communauté tout en essayant de la rendre indépendante (microcrédit, nouvelle fromagerie, parrainage d’enfants, accès à internet,..). Belle leçon pour chacun de nous en tous cas.
7h30, la sonnette (enfin, nous, on n’a pas encore très bien défini si ça se rapprochait plus d’une alarme incendie ou d’une ambulance en pleine course) de l’école sonne et les enfants dévalent la montagne à toute allure, pareil pour ceux qui la montent. Alors, Michele nous prépare un bon café italien et une dizaine de petites mains abîmées par le froid et pleine de terre s’acharnent sur notre pauvre porte en bois. En bottes, les cheveux en pétard (l’expression ne peut venir que d’eux), le pull d’uniforme déchiré sous leur poncho encrassé, le pantalon troué et les joues hyper gercées, les 70 écoliers se lancent dans un grand moment : l’hymne national. De nos marches d’escaliers, on rêve de les tartiner d’un bon paquet de crème bleue Nivea pour les soulager et on se rend compte a quel point, nous sommes – parfois un peu trop- surprotégés. Ces petits quechuas nous impressionnent par leur envie d'apprendre, leur politesse, leur énergie, leur force et leur résistance au froid, à la fatigue, au mal, au lever matinal et glacial - pour aller soigner les bêtes à 5h du matin ou s'occuper de la smala avant de marcher pour aller à l'école-, à l’altitude et au dénivelé, à la saleté, et aux conditions qui les entourent, le tout en souriant. Petite anecdote: Ad et Nat ont eu leur premier cours d'épluchage de tomates par une joyeuse bande de fillettes de 6 ans. Alors que leur couteau de la taille de leur avant bras, pelait 5 tomates, Ad et Nat, honteuses, en étaient toujours à leur première.
Bon, et Pour une histoire là-dedans ? Et bien, encore une fois on s’adapte et le projet progresse en devenant de plus en plus intéressant. Nous sommes loin de la poblacion de Santiago et des cerros de Lima, ici, les enfants, sous leurs airs de Gavroche, sont beaucoup plus dociles et avides d’apprentissage. Deux fois par jour, pendant une heure – de nouveau, on aimerait faire plus, mais les heures d’écoles sont trop précieuses que pour en voler d’avantage - des petits groupes de 7 à 10 parcourent avec nous la carte du monde et rencontrent les enfants de notre voyage. Cette fois, ca marche ! Notre capitan Clasè a fait un bon bout de chemin depuis ses premiers chapitres en Belgique, l’histoire commence à prendre forme et notre héro à lunettes est un incroyable génie pour parler aux enfants. Bref, Pour une histoire prend tout son sens.
Par ailleurs, notre camio’ y a laissé une partie de ses plumes : tous les livres scolaires sont désormais entre les mains des professeurs de la Cordillère et nous, on se sent plus légers…
Maintenant, il est temps de redescendre sur terre de quelques 3000 mètres, de laisser la comunidad et ses délicieux fromages aux soins de Secundo, Nicolàs, Juan Pablo, José, Michele, Daniele et tous les autres, de dire au revoir à ses incroyables niños, et de prendre la route vers la Bolivie en passant une ultime fois par le Pérou tout en longeant la côte équatorienne. La vie est dure…
Ah oui, pour info, Adeline a accepté de se faire rebaptisée Anita par les enfants après un milliard de tentatives pour leur faire prononcer son prénom. En vain.
Et puis, devinez quoi ? On pense encore et éternellement à vous,
Abrazos,
Anita, Nat et Tom.